La garrigue, symbole de la Méditerranée

La garrigue, faite d’arbrisseaux et de fourrés épineux des régions méditerranéennes, est d’une résistance à toute épreuve. Elle ne craint pas la sécheresse et renaît malgré les incendies.

En Provence et dans le Languedoc, 400 000 ha sont consacrés à la garrigue? Ce milieu est aride, dur, parfois impénétrable. La végétation basse et touffue a pour caractéristique principale la résistance aux conditions climatiques et à l’inhospitalité des sols calcaires. Jadis la garrigue était un paradis pour les troupeaux et les chèvres, une terre de culture pour la lavande.

En quelques millénaires, les excès de pâturage, les feux et l’exploitation du bois ont transformé la forêt. On observe différents stades de végétation dans ce milieu méditerranéen. Le couvert forestier est constitué de chênes verts et des chênes blancs, mais également de plantes de sous-bois. L’étendue de la garrigue est représentée par les ligneux, la pelouse par les herbacées et la surfaces des roches à nu est jonchée de lichens.

Le domaine des chênes

La forêt primaire languedocienne était une chênaie comportant trois espèces de Fagacées : le chêne blanc encore nommé « chêne pubescent », devenu rare et confiné ; le chêne vert, encore appelé « yeuse » qui a supplanté le chêne blanc ; le chêne kermès. Ce dernier a progressé en se nanifiant. le chêne kermès se reconnaît à ses feuilles petites, coriaces, épineuses, vertes sur leurs deux faces, à fleurs en chatons jaunâtres, dont les fruits sont de gros glands ovoïdes.

La garrigue se distingue par une abondance de sous-arbrisseaux. Ces végétaux se disséminent parmi les plantes herbacées de la pelouse, isolément ou en petits groupes. On rencontre la stéhéline douteuse, de couleur gris verdâtre, touffue, inodore avec des fleurs purpurines. L’immortelle stoechas, de couleur vert blanchâtre, aux fleurs d’un très joli jaune. La lavande aspic, exhale un parfum aromatique et présente des épis de fleurs violettes à nombreuses bractées.

Bouquets de lianes

C’est aussi un milieu propice aux lianes, ou plantes grimpantes, qui s’appuient sur d’autres plantes ou un support minéral. On peut y observer la vigne vinifère, aux fleurs verdâtres, la garance voyageuse, une liane herbacée pourvue d’aiguillons, à petites fleurs jaune verdâtre, à fruits globuleux noirs. Parmi les lianes, citons encore le chèvrefeuille à tige ligneuses, dont les fleurs de couleur crème ou rougeâtre, sont très odorantes et les fruits reconnaissables à leurs baies ovoïdes.

La roche affleure à la surface, mais dans la garrigue, on trouve, outre les lichens et les mousses, des végétaux qui croissent sur une roche. Ce sont les plantes saxicoles. En quelque sorte, la roche fait office de terreau pour cette végétation qui reprend sa dynamique de conquête.

Des fleurs en toute saison

Chaque saison permet une découverte bien précise de fleur. De mai à juillet, on voit fleurir l’ail rose , la croix de Montpellier aux fleurs roses en épis, le phlomis lychnite à grosses fleurs jaune vif. D’août à septembre, c’est au tour de l’échinops épineux à capitules bleues et de la toxique inule visqueuse, jaune et odorante si on la froisse.

De novembre à janvier, on découvre les sous-arbrisseaux en fleurs tel le fragon, ainsi que le lierre grimpant aux fruits bleu-noir. En février, mars, avril s’épanouit la tulipe australe, dont la fleur jaune est en forme de cloche , le muscari en grappe, aux fleurs bleu foncé minuscules et le liseron fausse guimauve, d’un beau rose purpurin.

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